Psychopraticienne
à Chambéry et Annecy

L’accompagnement de personnes dans le cadre d’une relation d’aide peut s’avérer parfois délicat et faire vivre des situations compliquées aux professionnels. Il s’agit en effet, de comprendre le fonctionnement de la personne, ce qui se joue dans l’accompagnement et la réponse aux situations que le professionnel adopte.

Il peut arriver que la relation d’accompagnement soit difficile à installer et entrainer certains problèmes :

• Communication défaillante ou conflictuelles,
• Posture de l’accompagnant mal adaptée qui entrave le bon déroulement du travail (distance affective inappropriée, transfert/contre-transfert…),
• Ingérence parentale dans l’accompagnement…

Des situations qui font vivre du stress, de la dévalorisation de soi, pouvant entamer la confiance en soi qui en arriverait à faire douter le professionnel de sa pratique.
Chaque situation est une expérience qui vient parfois interroger, tant l’identité professionnelle que l’histoire personnelle de l’accompagnant et qui a besoin d’être déposée afin de permettre :

• La clarification des enjeux opérants au sein de la relation d’accompagnement
• L’évacuation de l’impact émotionnel
• Et enfin, prendre le recul nécessaire pour améliorer sa pratique.

L’App est un espace privilégié où une équipe se retrouve pour :

• Echanger autour de sa pratique et des questions que soulèvent la relation d’accompagnement.
• C’est un temps consacré au vécu professionnel qui permet un retour sur expérience et sur soi à partir de situations qui posent problème.
• Il peut être aussi abordé des situations « réussies » où le professionnel peut mettre à jour ce qui a participé à la réussite de l’accompagnement.

C’est en groupe de pairs que sont abordées les situations professionnelles problématiques ou qui questionnent dans le cadre de l’exercice d’un métier. Ce travail permet d’analyser et de tirer des enseignements. C’est en quelque sorte mieux comprendre sa pratique en partant de ses expériences réelles et vécues sur le terrain.
Cette démarche s’appuie sur la pratique réflexive qui consiste en un retour sur soi pendant lequel la personne se place en « objet d’étude » de son observation au travers d’un questionnement singulier :

• Qu’est-ce que j’ai fait ?
• Comment je l’ai fait ?
• Qu’est-ce que ça a fait ?
• Et qu’est-ce que je peux améliorer pour être plus efficient ?

Ce travail, vient mettre à jour une identité professionnelle plus affirmée et alimente l’appartenance à une équipe.
Le déroulement que je propose se décompose en trois temps :
1. Le professionnel (le narrateur), dans un temps limité expose la situation qui lui a posé question ou problème.
a. Il est possible que la situation soit une réussite, dans ce cas le groupe va explorer ce qui a fonctionné (pourquoi, comment) et retirer ce qui peut être transposé à une autre situation.

2. Ensuite, le groupe (les collègues) pose des questions pour éclairer les enjeux de la situation, et comprendre ce qui a animé le professionnel dans cette situation.
3. Chaque membre du groupe propose ensuite ce qu’il aurait fait dans cette situation.

Les temps sont séquencés ainsi pour permettre au narrateur de parler sans être interrompu et aux pairs d’écouter ses propos. La parole et l’écoute alternent et favorisent la place de chacun.
Le groupe n’apporte pas de solution, par ses propositions il permet à la personne qui a exposé la situation d’élargir son regard, de prendre du recul et de retenir ce qui pourrait améliorer sa pratique.
L’animateur régule le groupe, favorise la parole, reformule les propos du narrateur. Il n’occupe pas une place d’expert mais de facilitateur.

Cette démarche s’appuie sur les attitudes de l’approche centrée sur la personne de Carl ROGERS et sur l’entretien d’explicitation de Pierre VERMERCH.

• Travail autour de l’empathie et de l’écoute active : Qu’est-ce que je comprends du monde de l’autre. Que veut il exprimer. Reformulation des propos du narrateur pour s’assurer de sa compréhension empathique.
• Travail autour du questionnement : questions les plus ouvertes possible pour favoriser la parole du narrateur.
• Travail autour de la congruence ou authenticité : Les pairs peuvent proposer leurs solutions et évoquer ce qui les animent. Ils parlent d’eux au travers de ce qu’ils proposent.

A terme, cette manière de conduire l’analyse de pratique est d’accompagner l’équipe dans une démarche formative et d’apprentissage qui lui permet de co-construire du sens à sa pratique professionnelle.

Il sera remis à chaque participant(e) un support situationnel, une semaine avant la séance d’APP, qui leur permettra de réfléchir à ce qu’il ou elle souhaiterait aborder :

• Une situation qui pose difficulté
• Une situation qui a réussie
• Un questionnement plus spécifique

Et cela facilitera l’implication des personnes et fournira le matériau de travail de la séance.

Pour les autres aspects :

• Fréquentiel : Toutes les six à huit semaines
• Nombre de participants(es)s par groupe : 12 maxi sauf accord préalable
• Durée des séances : 2heures

Voilà comment nous pourrions envisager la mise en place de séances d’APP au sein de votre structure.
Et bien sûr, cela pouvant se personnaliser en fonction de besoins plus spécifiques concernant votre structure.